Un réseau de 300 agences en Savoie et Haute-Savoie, plus de 8 000 annonces en ligne, la FNAIM des Savoie se positionne aujourd’hui comme le leader incontestable de la transaction et de la gestion immobilière dans les deux Savoie. Comme chaque année, la FNAIM des Savoie dévoile ses dix chiffres clés de l’année 2012. Des chiffres qui laissent apparaître une diminution très nette des volumes, voire dans certains secteurs une rareté de l’offre… mais aucune baisse de prix !
Trois questions à Grégory Monod, Président de la FNAIM des Savoie
Quelles sont les grandes tendances du marché immobilier sur les deux Savoie ?
L’année 2012 accuse une baisse très nette des volumes, 15 à 20 % en fonction des secteurs. Cette baisse s’est ressentie principalement sur les trois premiers trimestres de l’année. En revanche, on ne ressent aucune diminution de prix ! Que l’on soit en Savoie ou en Haute-Savoie, les prix ne bougent pas, ils restent stables… Il faut dire que nous avons des flux migratoires positifs sur les deux départements. La Haute-Savoie par exemple accueille tous les ans entre 7 000 et 9 000 nouveaux habitants, des résidents « fraichement » arrivés qui, bien entendu, ont besoin d’un toit. Ces flux ont forcément des effets sur les taux de vacance, qui sont dans nos départements extrêmement faibles (inférieurs à 1 ou 2% selon les bassins), et sur la durée des baux. Les locataires aujourd’hui restent plus longtemps dans leur logement.
Quelle est votre perception du marché pour les mois à venir ?
Les volumes ne vont plus baisser. Nous allons avoir une stabilité des prix, des loyers et des volumes. Quant à l’encadrement des loyers, qui est entré en vigueur cet été, pour prévenir toute augmentation excessive de loyer lors d’une relocation ou d’un renouvellement de bail, il n’aura pas d’incidence sur nos départements. L’offre est aujourd’hui particulièrement faible, les loyers ne baisseront pas.
Enfin, le 18e rapport sur l’Etat du mal-logement de la Fondation Abbé Pierre vient d’être édité début février, et l’on parle une nouvelle fois de la crise du logement… Sur quoi repose, selon vous, une politique du logement efficace ?
La FNAIM souhaite que, dans le cadre de la loi organique sur le logement, soit impérativement fait une place au logement ancien. Nous sommes convaincus qu’une politique du logement efficace passera par l’immobilier ancien (avec notamment une défiscalisation spécifique…). Il est vrai qu’une réflexion s’impose. Notre fédération nationale vient d’ailleurs de s’exprimer sur le sujet par voie de communiqué de presse. Elle n’a pas hésité à rappeler que les propositions de la FNAIM reposent notamment sur la création d’un «Bail Solidaire» qui permettrait aux locataires modestes d’accéder à des logements offerts par des bailleurs qui s’engageraient à pratiquer des loyers modérés. Cet engagement social d’intérêt général du bailleur ne saurait se passer d’un allègement de sa fiscalité, ni d’un panel de garanties efficaces, adapté aux différents publics locataires. Une réflexion qui doit aussi passer par une généralisation des contrôles du respect de la réglementation, pour ne pas rester insensibles aux difficultés rencontrées par les locataires victimes d’abus.