Acheter une forêt peut être considéré comme un investissement immobilier, pour autant cette acquisition présente des caractéristiques particulières par rapport à de l’immobilier classique.
En effet, l’achat d’une forêt est une démarche particulière dans le cadre d’un investissement foncier et il est essentiel de comprendre le processus, les enjeux, et les étapes nécessaires pour concrétiser ce projet.
Un achat de terrain de type 2
Lorsque l’on achète une forêt, c’est avant tout le terrain sur lequel elle se trouve dont on se porte acquéreur. Il s’agit donc d’un bien immobilier, car on devient propriétaire d’une parcelle de terrain. L’achat et la vente de terrains forestiers sont réglementés de la même manière que les terrains de type 2. Cette catégorie correspond généralement aux terrains classés en zones agricole, naturelle ou forestière et qui sont le plus souvent non constructibles afin de préserver le patrimoine naturel.
Définir ses objectifs et son budget
Avant d’envisager l’achat d’une forêt, il est important de définir les objectifs que les raisons, et ce, qu’elles soient écologiques / environnementales, économiques ou encore patrimoniales. En fonction de ses objectifs, le type de forêt que l’on choisira sera différent. Une forêt destinée à l’exploitation n’aura pas les mêmes critères d’achat qu’une forêt de loisirs ou à vocation écologique. Au regard de son projet, il faudra définir un budget comprenant non seulement le prix d’achat, mais aussi les frais liés à l’entretien et à la gestion forestière.
Rechercher des terrains forestiers
La recherche d’une forêt peut se faire de différentes façons :
- Des notaires et agents immobiliers spécialisés comme le Cabinet d’Ormesson spécialiste de la vente et la gestion de forêt ;
- Des sites spécialisés en vente de forêts ;
- Des ventes aux enchères.
Lorsque l’acquéreur a identifié un bien, il faut qu’il se renseigne sur plusieurs points comme l’emplacement, la surface, la qualité des arbres, l’accès au terrain et la présence d’infrastructures (chemins, routes forestières…), etc.
Étudier la qualité forestière
L’achat d’une forêt ne se résume pas à l’acquisition d’un terrain. La qualité des arbres, l’accès aux ressources naturelles et le potentiel d’exploitation sont déterminants. Il est recommandé de faire appel à un expert forestier pour évaluer son état (essences présentes, âge des arbres, maladies éventuelles…) et établir un diagnostic sylvicole. Ce diagnostic communiquera des informations essentielles sur la gestion future de la forêt et sur les revenus potentiels à envisager.
Vérifier les documents et les réglementations
L’achat d’une forêt est un acte foncier qui nécessite d’être vigilant sur certains documents et réglementations spécifiques :
- Le cadastre ;
- Le plan de gestion forestière ;
- Les droits de préemption ;
- Les contraintes environnementales.
Quels avantages fiscaux ?
Dans certains cas, l’achat de terrains de type 2, notamment en zone forestière ou protégée, peut donner droit à des avantages fiscaux tels que des exonérations de droits de succession ou des réductions d’impôts avec la loi sur la gestion durable des forêts. En outre, la gestion durable de la forêt peut également ouvrir un droit aux exonérations fiscales, notamment en matière de droits de succession.
Acheter une forêt est un investissement foncier particulier qui nécessite une bonne préparation et une compréhension des enjeux forestiers. C’est un projet à long terme qui peut offrir des retours intéressants, qu’ils soient économiques, patrimoniaux ou écologiques. Avant de se lancer, il est nécessaire de bien évaluer les coûts, les bénéfices potentiels, ainsi que les contraintes spécifiques à la gestion forestière.
Anne Vaneson-Bigorgne