ERSCIA FRANCE : Une alternative à l’énergie nucléaire opérationnelle dès 2013 (1)

Portée par ERSCIA France et soutenue unanimement par l’ensemble des instances publiques et par les collectivités territoriales, l’implantation dans la Nièvre en Bourgogne d’une centrale électrothermique, d’une unité de pelletisation et d’une scierie de résineux – attendue par toutes les industries de seconde transformation – constituent une opportunité exceptionnelle pour le développement des filières bois et énergie.

Projet exemplaire en matière d’énergie verte, ces installations fourniront, par cogénération à partir de la biomasse forestière, de l’électricité correspondant à la consommation moyenne d’environ 25000 foyers, soit l’équivalent de la moitié des besoins du département de la Nièvre. Elles produiront également 250000 tonnes de biocombustibles sous forme de pellets/granulés en bois pouvant se substituer aux énergies fossiles et à l’énergie nucléaire.

Ce projet ne menace aucunement l’équilibre de la forêt française et encore moins le massif du Morvan, ce dernier étant finalement peu concerné par les approvisionnements envisagés. La filière bois française a donc tout à gagner de cette implantation puisqu’elle est aujourd’hui, d’une part, contrainte d’importer plus de trois millions de m3 de bois sciés résineux, en l’absence d’une offre française suffisante et, d’autre part, pénalisée dans le même temps par des exportations massives de grumes vers l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique et même la Suisse …

Le premier pôle industriel bois totalement intégré en France
Le pôle industriel de Sardy-Lès-Epiry (Département de la Nièvre/Bourgogne), dont les travaux débuteront à la fin de l’année 2011 (le permis de construire a été déposé en novembre 2010), sera constitué en premier lieu d’une centrale de cogénération. Elle sera alimentée par du bois naturel (connexes de scieries, bois forestiers résineux et feuillus) et du bois en fin de vie (non dangereux, provenant notamment de centres de tri) dans l’esprit impulsé par le Grenelle de l’Environnement.

Cette centrale produira de l’électricité verte qui sera partiellement utilisée par elle-même, le reste sera injecté sur le réseau de distribution. Cette unité de cogénération produira également de la chaleur qui servira au chauffage du site ainsi qu’au séchage des produits sciés et des sciures/plaquettes prévues à la production des pellets.

L’unité de pellets, deuxième unité du site industriel, produira un biocombustible sous forme de granulés en bois, qui sera ensuite vendu comme matière première pour remplacer l’utilisation de charbon par exemple, dans d’autres centrales de production d’électricité (1 tonne de pellets en bois équivaut environ à 500 litres de fuel) ou pour contribuer à l’alimentation du bois énergie auprès des particuliers intéressés par le développement de ce système de chauffage (déjà très utilisé en Europe).

Enfin, l’unité de sciage ultramoderne de bois résineux (toutes essences), offrira une large gamme de produits avec des chambres de séchage approvisionnées en énergie par l’unité de cogénération.

Les approvisionnements : Le projet n’est pas une menace pour la forêt française
Le projet s’inscrit dans l’une des plus importantes régions françaises productrices de bois, la Bourgogne plantée massivement en résineux et plus particulièrement en pins douglas (64 000 hectares soit 15 millions de m3 sur pied). Les services régionaux du Ministère de l’Agriculture ont avancé en 2008 un chiffre de production annuelle pour cette essence de l’ordre de 850 000 m3 sur un total 2 millions de m3 de résineux pour une récolte totale de 1,2 million. Ces mêmes services estiment que la production annuelle de douglas en Bourgogne atteindra, à l’horizon 2030, 1,5 million de m3 !

Cependant, compte tenu de l’importance du projet ERSCIA France, à l’image des entités industrielles concurrentes implantées en Bourgogne, il convient d’apprécier, en matière d’approvisionnement, la zone d’influence du futur complexe industriel bien au-delà des limites administratives du département de la Nièvre et de la région Bourgogne.
En effet, c’est au regard des nombreux massifs forestiers situés dans un rayon de 300 km autour du futur site (appelée « Massif Central Centre Est ») que l’industriel a construit astucieusement son plan d’approvisionnement privilégiant dans ses critères d’implantation la présence du réseau ferré qui desservira le site de Sardy. Avec 277 millions de m3 de résineux sur pied et un accroissement naturel annuel de plus de 14 millions de m3, cette zone inscrite dans ce cercle concerne 26 départements et 8 régions administratives. Elle constitue un réservoir forestier de résineux de tout premier ordre.

Face à cette disponibilité, le projet d’ERSCIA France consommera annuellement 500 000 m3 de grumes de bois résineux répartis entre le pin sylvestre (et mélèze) pour 40%, l’épicéa (et autres résineux) pour 30% et enfin le Douglas pour 30%.

Source : ERSCIA France