Investment Climate Index, l’enquête biannuelle réalisée par Union Investment Real Estate auprès de 167 investisseurs immobiliers européens a livré son verdict concernant l’impact de la crise de la dette sur les investissements immobiliers à venir à travers le continent.
Rappelons tout d’abord que l’Investment Climate Index est mesuré à partir de 4 indicateurs, d’importance égale (25%), que sont la structure du marché, le contexte général, les facteurs de localisation et les attentes.
Si les marchés allemand, britannique et français ont tous trois connu une baisse de confiance sur les 6 derniers mois de 2011, l’Hexagone accuse la baisse la plus significative. Avec un indice de confiance en baisse de 7,1 points sur la période, contre des replis de respectivement 5,3 et 4,6 points pour le Royaume-Uni et l’Allemagne, l’Investment Climate Index du parc hexagonal s’établit aujourd’hui à 60,2 points, passant à 62,9 outre Manche et 67,7 points chez nos voisins allemands.
C’est donc l’Allemagne qui semble offrir le plus de garanties et de perspectives pour les investisseurs, avec l’indice le plus haut en Europe.
Dans une perspective plus large, relative à l’ensemble du Vieux Continent, une tendance de fond se confirme, appelée decoupling, marquant une séparation de plus en plus nette entre le Nord et le Sud de l’Europe, à l’avantage des pays du Nord, au sein desquels la qualité locative supérieure du parc immobilier assure une stabilité et une bonne confiance malgré la crise.
Ce phénomène, en progression constante lors des dernières enquêtes, et en partie lié à la crise de la dette, trouve tout son sens dans la réponse des sondés à la question suivante : « Quel marché européen sortira plus fort, moins fort, ou inchangé du cycle actuel ? »
L’Allemagne et la Pologne, suggérant respectivement 49% et 38% d’évolution positive, viennent en tête, tandis que l’Italie, le Portugal et l’Espagne constituent les marchés les moins propices à l’investissement avec près de 60% de sentiments pessimistes, selon le même échantillon.
Le marché français, à l’instar des parcs batave et britannique, se caractérise par ses perspectives de stabilité, compte tenu de la proportion de professionnels interviewés considérant que la situation devrait rester globalement la même. La longue phase d’incertitude que l’industrie immobilière va connaître selon les sondés devrait s’accompagner encore plus nettement d’un recentrement des investissements sur les marchés stables, et les actifs « core ».
En parallèle, 30 % des professionnels interrogés envisagent que la demande en immobilier commercial devrait augmenter, ce segment offrant de bonnes perspectives en particulier pour les investisseurs allemands (45%).
Enfin, paradigmatique de toute situation de crise ou d’incertitude économique, les 167 personnes interviewées, en sus d’une recherche unanime de stabilité et de sécurisation des investissements, pensent très nettement (72%) à un resserrement des crédits, induisant nécessairement un tri sélectif des projets selon les capacités d’investissement en fonds propres.
Avec plus de 2 400 collaborateurs et € 170,3 milliards sous gestion, Union Investment est un des plus importants gestionnaires d’actifs européens. Créé en 1956, le groupe compte aujourd’hui comme clients 4,4 millions de privés et 1 400 institutionnels à travers le monde. En immobilier, Union Investment Real Estate, basé à Hambourg, est le deuxième investisseur allemand en fonds ouverts, avec un portefeuille de plus de € 19 milliards d’actifs gérés pour des institutionnels, représentant 5,1 millions m2 répartis dans 25 pays. Présent en France depuis 13 ans, Union Investment Real Estate France SAS dispose d’un portefeuille de 23 immeubles de bureaux, centres commerciaux et hôtels sur l’ensemble du territoire, totalisant 333 000 m2. Sous l’impulsion de Dominique DUDAN, Présidente de la nouvelle filiale française, l’objectif est de développer de manière significative ce portefeuille, estimé actuellement à € 2,4 milliards.
Source : Treize Cent Treize