Rentrée 2012 : Navigation à vue dans un environnement économique dégradé… Mais le pire n’a pas eu lieu.
Nombreux étaient ceux qui craignaient un mois d’août calamiteux pour les marchés boursiers, à l’image de celui de l’an dernier, amplifiant encore les conséquences de la crise de la dette souveraine en Europe, reflet des doutes sur la stabilité financière de bon nombre de pays et de l’instabilité politique de la Grèce, dans un contexte si dégradé qu’il aurait inévitablement précipité encore un peu plus les dissensions au sein de l’Europe, la chute de l’activité économique par le biais d’un durcissement des conditions de financement des entrepreneurs européens, d’un repli de l’investissement et d’une chute de la consommation des ménages, dans un climat psychologique de nature à entraver toute décision et toute initiative.
De fait l’environnement macro-économique à la fin de ce premier semestre 2012 n’était guère réjouissant : nouvelles tensions européennes succédant à l’apaisement du début de l’année, dégradation du « sentiment économique » des dix-sept, recul de la confiance des consommateurs, menaces croissantes sur l’économie de l’Allemagne, jusqu’alors locomotive permettant à l’Europe de résister, ralentissement en Asie pesant sur le secteur du luxe, « pépite » française qui fait encore exception par ses taux de croissance à deux chiffres. Seuls signaux un peu encourageants quoique encore contrastés : la croissance américaine semble reprendre même s’il est encore trop tôt pour parler de reprise durable. Quant à la situation en France, les prévisions de croissance de cette année et de 2013 ne cessent d’être revue à la baisse : nous en sommes à 0,3% voire 0% pour 2012 ; à 1,2% voire à 0,5% pour l’année prochaine avec un « acquis de croissance » très faible, amplifiant l’impasse budgétaire française.
Mais au moins rien de vraiment négatif ne s’est produit pendant les périodes estivales, au contraire : les marchés financiers se sont plutôt bien comportés même si les volumes ont été très faibles ; de l’avis de tous, politiques comme économistes et financiers, la situation financière européenne a été bien gérée par le Président de la BCE, Mario Draghi, qui a fait naître l’espoir d’une solution pérenne aux difficultés de la zone euro, la reprise américaine se confirme, les taux d’intérêt à long terme n’augmentent pas et la France emprunte dans de très bonnes conditions, enfin, il semble que l’exécutif ait changé de ton vis-à-vis des entreprises et soit plus enclin à orienter son action vers la création des conditions nécessaires à la préservation dynamique de l’emploi privé.
Ainsi la rentrée peut-elle au moins être envisagée avec un calme relatif : si la situation n’est pas rose elle n’empire pas et elle est plutôt propice aux réflexions, attitudes et actions constructives pour résister à la crise. Au point mort lors des deux premiers trimestres, l’économie française redémarrerait mollement au second semestre, la consommation résisterait malgré la baisse du pouvoir d’achat, les français prélevant sur leur épargne.
En matière d’emploi des cadres, la note de conjoncture de l’APEC pour le troisième trimestre dresse un bilan du premier semestre et des perspectives très mitigés : le marché de l’emploi est parvenu à résister jusqu’à présent mais une baisse des recrutements n’est pas exclue au troisième trimestre.
Quant à la conjoncture en matière d’emploi dans la construction (l’immobilier stricto sensu n’étant pas référencé), les intentions de recrutement pour le troisième trimestre communiquées par l’APEC sont en recul de 8 points par rapport à l’année dernière avec 39% des entreprises interrogées envisageant de recruter au moins un cadre.
Les récentes déclarations de l’exécutif semblent aller dans le sens d’une prise de conscience de la nécessité de soutenir le secteur dans sa globalité.
En ce qui concerne Hudson, le premier semestre 2012 a été marqué par les évolutions suivantes en matière de recrutements dans l’immobilier :
Le premier trimestre a démarré très mollement. Notre activité a été en retrait de 14,5 % par rapport à 2011 en chiffre d’affaires signé ; de 3,8% seulement en nombre de missions confiées.
Le second trimestre s’est révélé exactement identique à celui de 2011, tant en nombre de missions qu’en chiffre d’affaires signé, avec un excellent mois de juin.
Au total, le premier semestre se solde par une baisse limitée de 8,3% en valeur et de 2% en nombre de missions confiées.
Enfin, l’écart s’est encore réduit à fin août grâce à un remarquable mois de juillet (10 missions pour plus de 242 K€). Quant au mois d’août, très calme en concrétisation, il a été intéressant en contacts clientèle utiles susceptibles de déboucher sur des missions à la rentrée.
Ainsi pour les 8 premiers mois de l’année, l’écart n’est plus que de 3,6% en valeur, avec la perception, paradoxale par rapport aux évolutions de l’économie en général, d’une certaine dynamique dans les derniers mois.
A PROPOS D’HUDSON
Hudson est un des leaders du conseil en recrutement et en Talent Management dans le monde. Implantés dans 22 pays, nous disposons d´un réseau de 170 bureaux qui nous permet de comprendre et intégrer les spécificités locales et culturelles de nos clients et candidats. Nos 2100 collaborateurs accompagnent des PME, des multinationales, des organisations du secteur public, pour faire de la gestion de leurs talents le plus court chemin vers la performance.
Notre métier : identifier, évaluer, intégrer et développer les meilleurs talents, acteurs de votre réussite.
Hudson est membre de Syntec Conseil en Recrutement et de Syntec Conseil en Evolution Professionnelle et est également organisateur, depuis 15 ans, des Trophées DRH et Initiative RH de l´année et du Trophée du Directeur Financier de l’année.
SITE INSTITUTIONNEL : WWW.FR.HUDSON.COM
SITE CANDIDATS : www.WWW.JOBS.HUDSON.COM