Neuf années pour mener à bien ce projet ! INAUGURATION DE LA RÉSIDENCE SOCIALE “Suzanne Lacore” À PARIS IIIè

Acquisition d’un immeuble haussmannien insalubre et occupé

Année 2001 : confrontée au manque de logements sociaux, avec des demandeurs en forte augmentation, une population disposant de ressources très modestes, la mairie du IIIe arrondissement se tourne vers Adoma pour la réalisation de la première résidence sociale.
Le 4 juillet 2001, Adoma acquiert un immeuble haussmannien situé 22 rue Béranger en vue de sa transformation, après travaux, en résidence sociale.
Cet immeuble était dans un état de délabrement avancé. 7 familles squattaient les appartements laissés à l’abandon.
Le relogement de ces familles était la condition sine qua non pour pouvoir débuter le chantier de rénovation du site.
La même année, Adoma acquiert un petit immeuble au 104 rue de la Jonquière dans le 11è arrondissement et y reloge quatre des sept familles.
Le relogement des trois autres familles a pu avoir lieu grâce à la collaboration des partenaires locaux : les bailleurs SCIC et La Sablière, la mairie du 3è arrondissement.

Cet immeuble haussmannien, à deux pas de la place de la République, nécessite une réhabilitation lourde pour retrouver tout son cachet d’autrefois. La façade côté rue doit être refaite à l’identique, nécessitant de reproduire certains éléments stylisés détruits, la réfection de la toiture en cuivre, des balcons…

L’arrière de l’immeuble débouche sur une cour, qui abrite deux, bâtiments annexes de service en piteux état. Ils seront démolis et remplacés par un bâtiment neuf.

Sur le mur en hauteur, une fresque taguée devenue célèbre, puisqu’elle a été réalisée pour le tournage du film « IP 5, L’île aux pachydermes », sorti en 1992, mettant en scène deux tagueurs et Yves Montand qui décéda à la fin du tournage.
L’artiste Darco, créateur de cette fresque, sera sollicité 15 ans plus tard, lors de la construction du bâtiment neuf, pour prolonger en hauteur cette fresque en lui conservant son authenticité.

Les plafonds avec moulures des appartements et le parquet du bâtiment haussmannien, trop dégradés, n’ont pu être conservés en l’état.

La transformation de cet immeuble en résidence sociale va s’étaler en plusieurs phases et durer neuf ans :
– 2001 – 2003 : acquisition de l’immeuble, recherche de solutions pour relogement des familles squatteuses, étude et conception du projet architectural, recherche de financements, appels d’offres pour la maîtrise d’oeuvre.
– Décembre 2004 : le Conseil d’arrondissement valide le programme de construction de 53 logements.
– 2006 : démarrage des travaux en corps d’état séparés
– 2006–2009 : le chantier connaît beaucoup d’aléas (désamiantage plus long que prévu, plusieurs entreprises déposent le bilan ce qui nécessite le recours à de nouveaux appels d’offres…)
– Juillet 2010 : livraison de la résidence sociale
– 2 août 2010 : entrée des premiers résidents


– Jean-Yves Mano, adjoint au maire de Paris, chargé du logement,
– Olga Trostiansky, adjointe maire de Paris chargée de la solidarité,
– Seybah Dagoma, adjointe au maire de Paris chargée de l’économie sociale,
– Pierre Aidenbaum, maire du IIIè,
– Gauthier Caron-Thibault, adjoint au maire du 3è chargé du logement.

Des partenaires déterminés
Les différentes péripéties de ce projet n’ont pas entamé la volonté commune des partenaires de mener à bien ce projet, aux côtés d’Adoma.
Compte-tenu de la durée du chantier, des aléas avec les entreprises des différents corps d’Etat, confrontés à une restructuration lourde et une mise aux normes d’un établissement du XIXè siècle, tout en devant conserver son authenticité, l’opération a du ainsi faire l’objet de deux dossiers de financements en neuf ans.
La préfecture, le Conseil régional d’Ile-de-France, la Ville de Paris, la mairie du IIIe arrondissement, Action Logement, tous les partenaires ont répondu présents tout au long des différentes étapes de réalisation et de suivi de ce projet. L’ensemble des partenaires a également entrepris une consultation et une évaluation d’un opérateur social dont le référent est amené à intervenir exclusivement sur cette future résidence.

Source : Adoma