PAP dévoile le profil du bailleur privé français grâce à sa grande enquête
– Les bailleurs privés représentent 53% des 10 millions de logements que compte le secteur locatif et logent 22%de la population française
– 45%des bailleurs privés sont des cadres, et 24%des retraités
– 55%des bailleurs privés estiment que le locataire idéal doit avoir entre 16 et 35 ans
– Ils sont 76%à se contenter d’un revenu représentant trois fois le montant du loyer
– Un quart des bailleurs ignore si le décret sur le blocage des loyers les concerne
– Le groupe PAP De Particulier à Particulier dévoile les résultats de sa grande enquête sur les bailleurs français menée tous les deux ans. Dix ans après la première édition, les derniers résultats bousculent l’idée que l’on pourrait se faire du bailleur français, de son locataire idéal et des relations qu’ils entretiennent.
Le secteur locatif représente aujourd’hui en France près de dix millions de logements, dont 53% appartiennent à des bailleurs privés, personnes physiques, qui logent ainsi près de 22% de la population totale.
Qui est le bailleur privé
Le bailleur privé est un homme, dans près de 61% des cas. On notera toutefois que les célibataires, veufs ou divorcés étant minoritaires (à peine 21%), le bailleur privé est généralement en couple et c’est l’homme qui s’occupe un peu plus que sa femme de la gestion du patrimoine. Enfin, le bailleur type a entre 40 et 70 ans dans 70% des cas.
Ce sont les cadres du privé (32.5%) et les retraités (24%) qui représentent la très grande majorité des bailleurs : les uns se préparent une retraite en ces temps incertains, les autres se sont déjà constitué leur patrimoine et profitent d’un complément de revenus. On notera une véritable évolution en termes de catégorie socioprofessionnelle du bailleur privé : les cadres ne représentaient en effet que 20% d’entre eux en 2002.
Jean-Michel Guérin, Directeur Général du groupe PAP De Particulier à Particulier, ajoute que : « En 2011, l’INSEE évaluait à 17% la proportion de cadres en France. Si l’on cumule les cadres du privé et ceux du public, ils représentent aujourd’hui 45% des bailleurs privés ».
Le locataire idéal dont rêve le bailleur privé est un jeune
Une fois n’est pas coutume, une bonne nouvelle pour les jeunes : ils sont en effet plébiscités par les bailleurs privés, qui estiment pour 55% d’entre eux que le locataire idéal doit avoir entre 16 et 35 ans. D’ailleurs, si les profils salariés attirent, l’inquiétude naitrait davantage des personnes de plus de 55 ans, dont les bailleurs trouvent le profil moins attrayant : ils ne sont que 6% à vouloir un retraité comme locataire. Comme le remarque Jean-Michel Guérin « La peur de l’impayé se profile en filigrane de ces préférences. Les bailleurs savent que les salariés représentent des garanties fiables et que les étudiants bénéficient de la caution de leurs parents. Ils s’inquiètent en revanche davantage de la solvabilité des professions indépendantes ou des retraités ».
On notera également que, pour les bailleurs, la situation matrimoniale du locataire importe finalement assez peu : la forte proportion de célibataire (43.5%) qui ressort des réponses étant principalement due à la taille des logements loués. La colocation ne séduit quant à elle que 2.5% des bailleurs, mais ce résultat est aussi à mettre en corrélation avec la taille des logements :
si on demande aux bailleurs de ne pas tenir compte de la taille du logement, ils se révèlent prêts à consentir un bail à des colocataires pour un tiers d’entre eux.
Cet attrait pour les colocataires n’est, bien sûr, pas dénué d’intérêt : les bailleurs ont en effet réalisé pour 68% d’entre eux qu’ils bénéficieraient ainsi de meilleures garanties qu’avec un seul locataire.
Une petite proportion (10%) y voit même une opportunité de majorer le loyer.
Entre bailleurs et locataires, la confiance progresse
Dans les deux tiers des cas, les aspirants locataires présentent dès le premier rendez-vous un dossier complet, ce à quoi les propriétaires sont sensibles. Ces derniers sont finalement assez classiques dans les pièces justificatives qu’ils demandent : le bulletin de salaire, dans 96% des cas, l’avis d’imposition (87%), le relevé d’identité bancaire (56%), la pièce d’identité (50%) et l’attestation d’employeur (44%).
Les bailleurs privés sont 52% à avouer vérifier l’authenticité des documents qu’ils demandent.
D’après Jean-Michel Guérin, « le bailleur privé cherche à installer une relation de confiance avec son locataire. Souvenons-nous que plus de 60% d’entre eux louent de petits logements : ils ont bien conscience que la population à laquelle ils s’adressent est jeune, en cours d’installation et, forcément, avec une solvabilité précaire. Ils le comprennent, cherchent à obtenir des garanties, mais se montrent dans l’ensemble assez compréhensifs. »
Cette évolution de la relation est également visible lorsqu’on demande aux bailleurs quel rapport loyer/revenus ils exigent de leurs locataires : les loyers ayant davantage progressé que les revenus au cours de la dernière décennie, ils sont aujourd’hui 76% à se contenter d’un revenu représentant trois fois le montant du loyer, alors qu’ils n’étaient que 51% à le faire en 2002. Même s’ils sont encore 17.3% à vouloir que le locataire gagne quatre fois le montant du loyer, la comparaison avec la dernière décennie nous renseigne tout de même sur l’évolution de l’état d’esprit, puisqu’ils étaient 41% à en demander autant il y a dix ans !