Alors que les taux de crédits immobiliers sont au plus bas et que les prix des biens commenceraient à baisser, les Français rencontrent des difficultés pour financer leur acquisition immobilière. PAP leur a donné la parole sur l’origine de leurs fonds, le montant de leur apport personnel ou encore la durée de remboursement de leur emprunt.
4 sondés sur 5 ont rencontré des difficultés pour financer une acquisition immobilière
Bien que la baisse récente des taux d’intérêts ait encouragé 59% des répondants à avancer leur projet d’acquisition immobilière, ils sont 83% à avoir rencontré des difficultés pour les financer. Et finalement, 60.5% ont été obligés de différer leur projet faute de financement.
Les répondants rencontrent principalement deux types de difficultés: pour un tiers d’entre eux (33.5%), il s’agit de revenus insuffisants. Pour le second tiers (30.5%), leur projet n’a pu aboutir du fait d’un apport personnel insuffisant.. Enfin, la situation professionnelle non stable (CDD, intérim, activité indépendante, revenus variables…) et l’absence de garant(s) pour cosigner le prêt ont été l’origine du blocage pour respectivement 14.5% et 5.5% des sondés. Seuls 16% des répondants déclarent ne pas avoir rencontré de difficultés pour financer leur acquisition immobilière.
Concernant l’organisme auquel ils font appel en priorité, on notera que les sondés sont plutôt fidèles à leur banque, puisque 73% d’entre eux ont fait appel à elle en priorité. Seuls 11.5% se tournent vers une autre banque, et 15.5% vers un courtier, pour obtenir les financements nécessaires à leur projet immobilier. A noter que 42.5% des sondés se sont adressés à un seul interlocuteur (banque, courtiers…) pour financer leur projet immobilier. Il a toutefois fallu contacter deux ou trois organismes pour 34% des répondants, 4 ou 5 pour 10.5% et même 6 organismes ou plus pour 13% de la population interrogée.
L’apport personnel : la principale difficulté pour un tiers des sondés
Jean-Michel Guérin l’explique : « Dans un contexte économique incertain, il est important de noter que les banques ont besoin d’être rassurées. Le candidat-accédant qui a su constituer un apport personnel suffisant démontre ainsi à l’organisme prêteur qu’il a une capacité d’épargne et qu’il est en mesure d’encaisser l’effort supplémentaire que son projet l’obligera à consentir. En effet, l’achat d’un bien immobilier n’est pas un achat d’impulsion et la constitution d’un apport personnel montre donc que c’est un acte qui a été réfléchi. Qu’il soit constitué d’économies, de la somme obtenue par la revente d’un logement, d’un emprunt familial, d’un héritage ou d’une donation, plus il est conséquent, plus les banques feront confiance au porteur de projet immobilier et proposeront un crédit à des conditions avantageuses. » Pourtant, près d’un tiers (32.5%) des répondants déclarent n’avoir aucun apport personnel pour soutenir leur projet d’investissement immobilier. Parmi ceux qui en disposent, les sources de cet apport sont variables : pour plus de la moitié des sondés (54.5%), il s’agit avant tout d’économies personnelles. Le soutien familial est à l’origine de cet apport pour 8% des répondants, tandis que 5% l’ont constitué grâce à un héritage.
Quel que soit l’origine de cet apport personnel, il représente en moyenne moins de 5% du budget global pour 52% des répondants, entre 6 et 20% pour 25% des sondés, et plus de 20% pour 23% d’entre eux seulement.
Enfin, on notera que la durée de remboursement des crédits contractés pour l’acquisition d’un bien immobilier est supérieure à 21 ans pour presque la moitié des répondants (46%). Un quart des sondés (26%) a quant à lui contracté un prêt d’une durée comprise entre 16 et 20 ans : au final, ce sont donc 72% des répondants qui s’endettent sur plus de 15 ans pour acquérir un bien immobilier. Les durées courtes sont quant à elles minoritaires puisqu’elles ne concernent que 8.5% des répondants pour les prêts inférieurs à 5 ans, 5.5% pour les prêts compris entre 6 et 10 ans et 14% pour les prêts compris entre 11 et 15 ans.
Qui sont ces Français qui ne rencontrent pas de difficulté pour financer leurs achats immobiliers ?
Si 83% des répondants ont déclaré avoir rencontré des difficultés pour financer leur acquisition immobilière, 17% admettent n’en avoir eu aucune. Parmi ces derniers, 81% n’ont pas eu à reporter leur projet immobilier faute de financement. Corrélativement, ils se révèlent moins sensibles aux variations des taux d’intérêts, 50% d’entre eux ayant déclaré ne pas avoir été encouragés à avancer leur projet par leur récente baisse (contre 41% pour l’ensemble des sondés). Enfin, ils ont globalement dû faire appel à moins d’interlocuteurs pour trouver leur prêt que le reste de la population, puisque 56.5% d’entre eux n’ont contacté qu’un seul organisme de financement, et seulement 4.5% ont dû contacter 5 établissements ou plus (contre 12.5% de l’ensemble des sondés).
On peut noter que même chez les sondés qui déclarent ne pas avoir rencontré de difficultés pour financer leur acquisition, 3% se sont tout de même vus reprocher une situation personnelle manquant de stabilité, et 2% l’absence de garant pour cosigner le prêt. Ils ne sont également que 4.5% à avoir été mis en défaut par des revenus insuffisants, contre 33.5% pour l’ensemble des sondés. Idem concernant l’apport personnel : seuls 4.5% des sondés n’ayant eu aucune difficulté à financer un achat immobilier se sont vus reprocher son insuffisance, contre 30.5% pour l’ensemble de la population étudiée.
Concernant l’origine de cet apport personnel, on notera que 70.5% des personnes ayant financé facilement leurs acquisitions immobilières l’ont constitué à partir de leurs économies personnelles (contre 54.5% pour l’ensemble de la population). Gageons que les 14 % des sondés qui ont déclaré ne pas avoir de difficultés à financer leur projet, alors qu’ils ne justifiaient pas d’apport personnel, ont dû présenter des garanties particulièrement convaincantes à leur banque ! A l’autre extrême, notons que 61% d’entre eux financent plus d’un cinquième de leur acquisition grâce à l’apport personnel (alors qu’ils ne sont 23% de l’ensemble de la population à en faire autant).
Enfin, et sans surprise, les sondés ayant facilement financé leur acquisition immobilière ont globalement des durées d’endettement moins longues puisqu’ils sont 51% à emprunter entre 11 et 20 ans, et 19% à emprunter sur plus de 20 ans (contre respectivement 40% et 46% pour l’ensemble de la population).
*Sondage PAP « Acheter un bien immobilier : le financement »
Sondage mené auprès de 1113 visiteurs du site pap.fr, du 29 janvier au 1er mars 2013.
Le Groupe De Particulier à Particulier
Avec sept sites* et vingt-trois publications, le groupe De Particulier à Particulier est le premier groupe de presse
immobilier français. Il édite notamment pap.fr, premier site immobilier des particuliers, avec plus de 7 millions de visites et près de 80 millions de pages vues par mois**, mais également de nombreux titres spécialisés : PAP Vacances, Bureaux & Commerces, Immoneuf, Faire Construire sa maison…
De plus, le groupe met à disposition des particuliers un ensemble de guides, contrats et autres services (évaluation, diagnostics) leur permettant de mener à bien toute transaction immobilière.
Il offre aussi à ses annonceurs un service juridique gratuit.
Basé à Paris, le groupe De Particulier à Particulier est représenté dans toute la France par l’implantation d’antennes régionales. Les particuliers y trouvent les mêmes services qu’au siège.
Le groupe en quelques chiffres :
267 personnes réparties sur 12 implantations
247 530 annonces parues sur pap.fr en 2010
*pap.fr, papvacances.fr, bureaux-commerces.com, immoneuf.com, construiresamaison.com, demeures-de-charme.com, belleslocationsdevacances.com
**Médiamétrie Mai 2011