Roman Coste, Directeur Général (Agency) commente au sujet du marché des bureaux franciliens :
« Élections, croissance atone, incertitude fiscale, nième rebondissement de la crise de la zone euro … les moments délicats n’auront pas épargné la France en 2012. A cet égard, le chiffre de la demande placée de bureaux en Ile-de-France (un peu moins de 2,4 millions de m², soit – 3,5 % comparé à 2011) vient contredire une impression persistante d’attentisme. La prudence inhérente à toute période de crise est certes restée vive mais les utilisateurs ont été mobiles en 2012.
S’ils ont été concurrencés par les nombreuses renégociations et amoindris au 2ème trimestre par la période électorale, les mouvements ont été portés tout au long de l’année par les stratégies de réduction des coûts et d’optimisation des surfaces, y compris dans le secteur public avec les 135 000 m² du Ministère de la Défense à Paris 15.
Les moteurs de la demande étant en grande majorité défensifs, l’absorption nette est restée négative. Pour preuve la stabilité, encore renouvelée ce trimestre, de l’offre immédiate à 3,6 millions de m². L’offre neuve et restructurée reste faible (19% de l’offre immédiate) et les chantiers « en blanc » ne redémarrent pas réellement, faute de financements suffisants disponibles.
Le climat d’austérité a imprimé sa marque sur les loyers, orientés à la baisse en 2012. Les entreprises ont été extrêmement sélectives et exigeantes quant aux conditions financières proposées par les propriétaires. Les avantages commerciaux ont atteint ponctuellement des niveaux très élevés, notamment sur les grandes surfaces dans des secteurs géographiques offreurs.
En 2013, avec une croissance française qui pourrait encore être à peine positive mais une croissance mondiale un peu meilleure (+ 3,6 %), la demande placée pourrait avoisiner le niveau de 2012. Le retour du crédit qui semble s’amorcer pourrait sonner la reprise de quelques chantiers « en blanc ». Somme toute, les impératifs économiques des entreprises, contraintes de restaurer leurs marges, ne les pousseront pas à plus de dépenses qu’en 2012. La baisse de loyers, segmentée selon les secteurs géographiques, les créneaux de surfaces et la qualité des locaux, sera donc encore d’actualité pendant une bonne partie de l’année 2013, même si le différentiel entre loyers faciaux et économiques continuera à perturber la lecture géographique et qualitative de la grille des valeurs. »
Didier Malherbe, Directeur Général Adjoint (Global Logistic Services) :
« En 2012, la demande placée en entrepôts > 5 000 m² en Ile-de-France et dans le Sud de l’Oise affiche un net repli de – 60 % par rapport à 2011. Seuls 443 200 m² ont été commercialisés au cours de l’année, contre 1,1 million de m² en 2011, année exceptionnelle. Cette diminution est la conséquence de l’immobilisme des acteurs – notamment des logisticiens dont les volumes commercialisés sont réduits de moitié – lié en début d’année à l’attente des élections présidentielles, puis à celle d’éventuelles mesures fiscales votées par le nouveau gouvernement, le tout dans un climat économique atone. Les volumes ont progressivement diminué au fil de l’année, après un 1er trimestre encore relativement dynamique, en raison de concrétisations de projets engagés auparavant et de la réalisation d’une transaction remarquable de près de 100 000 m².
En régions (hors Ile-de-France et Sud de l’Oise), les transactions en entrepôts > 10 000 m² sont également en retrait, mais dans une moindre mesure. Avec 1 148 100 m², la demande placée diminue de – 12 % en un an. La très bonne tenue du marché lyonnais, qui constitue l’exception, et la réalisation d’opérations de grande taille expliquent en partie ce résultat. Toutefois, la plupart des marchés peine toujours à se relever et affiche des volumes amoindris par rapport à 2011.
Par conséquent, avec 1 469 900 m², la demande placée en entrepôts > 10 000 m² en France diminue de – 33 % par rapport à 2011, soit le volume le plus bas enregistré ces dernières années. »
Nicolas Verdillon, Directeur (Capital Markets) a déclaré :
« Un peu plus de 14,4 milliards d’euros ont été engagés en immobilier d’entreprise banalisé sur l’ensemble de l’année 2012 en France (dont 10,9 milliards d’euros en Ile-de-France d’après Immostat), soit un recul limité de 10 % sur un an. Malgré l’environnement économique fortement anxiogène et l’inexorable dégradation des valeurs locatives, le marché a dans son ensemble bien résisté, grâce notamment à de très belles transactions d’envergure. La pression à la conclusion des négociations en fin d’année a une nouvelle fois joué, même en l’absence d’incitation fiscale. En effet, avec plus de 5,3 milliards d’euros échangés, les 3 derniers mois de 2012 se positionnent comme le 2ème meilleur trimestre enregistré depuis la crise de 2008. La demande est donc restée forte pour les beaux actifs sécurisés, en provenance d’investisseurs riches en fonds propres estimant le couple rendement / risque de l’immobilier d’entreprise encore attractif malgré la poursuite de la baisse des taux «prime » pour les produits les plus recherchés. Ces derniers approchent désormais les 4 % pour les bureaux et les commerces parisiens, dans un contexte de taux longs historiquement faibles rappelons-le. »
A propos de CBRE
CBRE Group, Inc. (NYSE : CBG) est une société Fortune 500 (liste des 500 plus grandes entreprises américaines) et S&P 500 (indice boursier des 500 plus grandes entreprises américaines) dont le siège est situé à Los Angeles. Elle est la plus grande société de services immobiliers au monde (en termes de chiffre d’affaires 2011). Le groupe compte près de 34 000 employés répartis sur plus de 300 bureaux internationaux (hors filiales) et propose ses services aux propriétaires, investisseurs et utilisateurs du monde entier. CBRE offre des services de conseil stratégique et d’exécution en vente et leasing, immobilier corporate, gestion de patrimoine, de projets et d’installations, crédit hypothécaire, expertise, assistance à maîtrise d’ouvrage, gestion d’investissement, recherche et consulting.
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