Le marché de l’immobilier de bureau a évolué depuis l’année 2020 avec l’apparition de la pandémie du coronavirus et l’accélération de la mise en place du télétravail.
Le nouveau paradigme du travail hybride qui a montré son efficacité a amené les entreprises à penser autrement leur stratégie d’implantation ou leurs besoins en matière de superficie et de localisation de locaux. Investir dans des bureaux n’est plus forcément un facteur d’attractivité pour les salariés ou futurs collaborateurs, d’où la nécessité de bien réfléchir avant de choisir sa prochaine installation.
Des solutions vairées selon les besoins
Si certaines entreprises ont opté pour un système de décentralisation avec des employés qui fonctionnent en réseau, des bureaux régionaux et un siège parisien pour des besoins spécifiques comme la transmission de la culture et les valeurs de l’entreprise ou des formations, pour les entreprises qui ont choisi Paris et l’Ile-de-France, de nombreuses solutions en termes d’immobilier professionnel s’offrent à elles ! Location de surface vide, bureaux clef en main, espace de coworking privatif, immeuble neuf ou haussmannien… tous les choix sont possibles
Paris, un marché spécifique
Connu pour être un lieu incontournable ou presque qui attire des banques d’affaires, des cabinets d’avocats d’affaires, des startups qui cherchent une belle adresse pour lever des fonds, les marques du secteur du luxe… Paris présente de plus en plus une offre diversifiée entre des locaux neufs à l’architecture recherchée, des immeubles haussmanniens rénovés selon les contraintes écologiques et énergétiques actuelles, des espaces de coworking pour accueillir ses salariés les jours de travail en présentiel… les immeubles qui resteront attractifs face à cette nouvelle façon d’organiser le travail seront ceux qui seront aux normes voire sans défaut. Pour les autres, une baisse de la demande de 15 à 20 % est attendue dans les années à venir.
A l’heure de l’an III post Covid, les indicateurs du marché locatif de bureau enregistrent une hausse de 16 % à Paris et en Ile-de-France d’après Knight Frank France, et cela bien que des entreprises optent pour des superficies moins importantes qu’avant afin de s’adapter au travail hybride pour lequel un retour en arrière n’est pas d’actualité.
Un marché parisien de rationalisation des superficies
En l’Ile-de-France, les indicateurs bruts au vert, grâce à quartier central des affaires parisien attractif. La demande en 2022 est portée par les mouvements de rationalisation de surface : les locaux de plus de 5 000 m² a baissé de 13 % par rapport aux dix dernières années avant la crise sanitaire. On note que plusieurs grandes entreprises telles que Cisco, Eau de Paris, La Banque Postale, Le Figaro, Schneider Electric… ont déménagé dans des bureaux d’une superficie inférieure de 20 à 40 % par rapport à leurs locaux précédents.
Une disponibilité géographique de l’offre inégale
Des disponibilités d’immobilier de bureau avec des taux de vacances de près de 20 % sont nombreuses dans le Nord parisien et en Péri-Défense et la 1ère couronne à l’exception de celle de l’ouest parisien, souffre également d’un manque de demande alors que Paris enregistre plutôt une pénurie d’offre.
L’année 2023 montrera si les chiffres de 2022 se confirment et quel choix feront les entreprises : réduire la superficie de leurs bureaux ou se délocaliser en 1ère couronne et faire ainsi le choix d’un prix plus attractif ?
Anne Vaneson-Bigorgne